L’UPA est un mauvais élève

Un seul mot peut qualifier le rapport dévoilé par l’UPA ce 18 novembre dernier sur la mise en marché collective : lamentable.

Ce document était, à la demande du ministre Lessard, un défi aux offices de mise en marché de l’UPA pour qu’ils identifient comment faire plus de place aux produits différenciés et au développement de circuits de commercialisation alternatifs à la grande distribution1. Il suffit de le parcourir pour réaliser qu’encore une fois l’UPA tente d’endormir le MAPAQ et la population.

Toute la question de la mise en marché collective constitue une pierre angulaire du rapport Pronovost qui avait été assez clair sur les besoins de révision et d’oxygène de ce système.  Car c’est réellement ce qui se passe actuellement….les secteurs sous gestion de l’offre s’asphyxient rapidement depuis plus de 20 ans et servent de vache à lait à l’UPA.

 

Sur papier, la gestion de l’offre est un outil qui devait offrir aux producteurs un rapport de force équitable avec le marché, mais ses effets pervers, lorsque géré par un syndicat unique, sont si importants qu’ils mènent actuellement notre agriculture vers la disparition. 2

L’Union paysanne savait qu’il était improbable que l’UPA travaille honnêtement  à moderniser les piliers de l’agriculture. La mise en marché collective est la poule aux œufs d’or de ce syndicat unique et il serait difficile de la partager. Pensons simplement au lucratif marché des œufs de consommation3 du Québec qui est contrôlé par seulement 103 producteurs et vous comprendrez pourquoi la relève agricole crie au scandale.

Nous demandons au ministre de renvoyer l’UPA rapidement à ses devoirs pour qu’elle fasse le vrai travail d’ouvrir la mise en marché collective à la relève, aux régions, au biologique et aux petites fermes. Également, nous lui suggérons de lancer le même défi à l’Union paysanne afin de ne pas oublier aucun élève de sa classe.

1. NOTE – CONFÉRENCE DE PRESSE DU 6 MARS 2008 «LA FIERTÉ D’EN VIVRE, LE PLAISIR DE S’EN NOURRIR»

2. Fiche Gestion de l’offre – Union paysanne 2008

3. La Fédération des producteurs d’oeufs de consommation du Québec (FPOCQ) représente 103 producteurs qui possèdent 3 587 655 poules pondeuses qui produisent annuellement près de 86 millions de douzaines d’oeufs. La valeur annuelle de production à la ferme est de l’ordre de 124 millions de dollars. Source site Internet de la FPOCQ

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Benoit Girouard
Porte parole Union paysanne
450-495-1910

Frédéric Sauriol
Secrétaire Général

Union Paysanne

Force collective organisée et représentative regroupant ceux et celles en faveur d’une agriculture et d’une alimentation paysannes. Nous voulons pratiquer une agriculture à échelle humaine, viable à long terme, respectueuse de l'environnement, axée sur la souveraineté alimentaire et l’occupation du territoire.

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