L’UPA est la première responsable de la crise

L’Union paysanne est fière de vous annoncer son entrée officielle au sein de Via Campesina depuis la IVe Conférence internationale de São Paolo au Brésil. L’Union paysanne rejoint par le fait même la National Farmer’s Union comme deuxième syndicat agricole canadien à faire partie de Via Campesina.

Deux délégués de l’Union paysanne étaient d’ailleurs sur place afin de collaborer au développement des positions de Via Campesina et tisser ainsi de nouveaux partenariats avec les organisations membres.

Rappelons brièvement que Via Campesina est un mouvement international composé d’organisations paysannes, de travailleurs agricoles, de femmes ainsi que de communautés autochtones. Elle constitue le plus grand regroupement d’agriculteurs au monde en défense des intérêts des paysans face au lobbys industriels.

Par la même occasion, l’Union paysanne s’est vu confier le mandat d’animer la commission d’agriculture paysanne durable pour l’Amérique du Nord, ce qui est une grande marque de confiance pour notre jeune organisation qui fêtera ses trois ans d’existence le 1er décembre prochain.

Toutes ces heureuses nouvelles sont tout de même assombries par le fait que l’Union paysanne n’est toujours pas reconnue au Québec où il n’existe pas de liberté de cotisation syndicale en agriculture, contrairement au reste du Canada. Evidemment nous ne sommes pas dupes, techniquement les producteurs ne sont pas tenus d’être membres de l’UPA, mais ils sont obligés de cotiser, ce qui annule le financement de tout autre syndicat. De plus les portes du domaine agricole sont réservées au seul syndicat accrédité. En ce sens, le gouvernement Québécois, aidé par le monopole de l’Union des producteurs agricoles (UPA), contrevient gravement à deux articles de la Déclaration universelle des droits de l´homme des Nations Unies qui stipule que :

Article 20 – 2. Nul ne peut être obligé de faire partie d’une association.

Article 23 – 4. Toute personne a le droit de fonder avec d’autres des syndicats et de s’affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.

Il est déplorable qu’un État de droit et dit démocratique bafoue ainsi des droits confirmés dans le reste du monde. Soulignons que le Québec est le seul endroit où s’applique un tel déni de démocratie.
L’Union paysanne verra prochainement à porter sa cause devant les Nation Unies afin de faire bouger le gouvernement québécois.

Benoit Girouard, Secrétaire général, Union paysanne
Cell : 514-605-6800

Véronique Côté, Responsable des relations internationales

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