Un nouvel investissement en agriculture. Un pas vers une nouvelle direction? ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏
L'Union Paysanne
 
 

Un nouvel investissement en agriculture. Un pas vers une nouvelle direction?

 

Ste-Croix, 7 juin 2019 - Le ministère de l’agriculture vient d’annoncer un investissement de 250 millions sur 5 ans pour aider au soutien de différents secteurs agricoles, comme la production biologique, la relève, le maraîchage, l’agrotourisme, le domaine serricole, ainsi que la réduction des pesticides et des engrais de synthèse. On comprend que le nouveau ministre de l’agriculture a visiblement l’intention de donner un coup de pouce aux domaines jusqu’ici largement oubliés.

Récemment, un premier bilan a été fait de la politique bioalimentaire. Lors de l’événement, le porte-parole de l’Union paysanne, Maxime Laplante, a fait valoir que cette politique doit maintenant se doter d’outils de mesure pour évaluer l’atteinte des objectifs. Sinon, on risque fort d’investir beaucoup d’argent sans en connaître l’efficacité. Ainsi, en dépit des sommes importantes englouties dans le secteur agricole, le nombre de fermes poursuit son déclin, de même que le revenu net des agriculteurs, en même temps que des villages sont menacés de fermeture.

L’Union paysanne entend offrir son aide de collaboration pour la mise en place d’indicateurs d’efficacité dans les enjeux souhaités par la société civile. Parmi ceux-ci, l’État devrait tenir compte des objectifs majeurs de l’agriculture, à savoir de nourrir notre population, de protéger les ressources et d’occuper le territoire de façon décentralisée. Les programmes de soutien mis en place devraient donc mesurer périodiquement l’évolution du nombre de fermes, le nombre d’emplois créés, la réduction de l’usage de pesticides et d’engrais de synthèse, le degré d’autosuffisance de notre population, la biodiversité, le revenu net des fermes, le degré d’approvisionnement de nos institutions avec des produits du Québec, etc.

En 2019, il est pour le moins étrange, par exemple, que la Régie des marchés agricoles ne fasse pas de correctifs du système de plans conjoints et de gestion de l’offre, alors que la relève se fait rare et que les entreprises disparaissent. De même, si le gouvernement persiste à vouloir encourager l’exportation de porc, il devra faire la démonstration que cette exportation a des retombées bénéfiques en matière de création d’emplois, de protection des ressources et de vitalisation des régions.

Les citoyens du Québec réclament clairement plus de produits du terroir, locaux, biologiques, l’étiquetage des OGM. Ils sont prêts à soutenir financièrement l’agriculture. Le temps est venu de faire l’arrimage entre ce soutien et les objectifs de notre société.

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Maxime Laplante, agr, président 581 888-0941