Il faut reprendre le débat du lait cru!

Sainte-Croix, 30 novembre 2006. Un fermier ontarien vient de se faire saisir ses équipements parce qu’il livre le lait cru de ses clients, espérant ouvrir le débat entourant la consommation de lait cru au pays. Pour l’Union paysanne, il est clair qu’une véritable évaluation objective doit être faite avant de bannir le lait cru de nos tablettes. Il est possible de trouver du lait cru à peu près partout sur la planète, sauf ici, dans les pays industrialisés comme ailleurs. Et pourtant, sans qu’on assiste aux graves problèmes de santé prédits par les autorités et l’industrie de transformation. Même au Québec, il ne faut pas croire que les 8000 fermes laitières achètent leur lait à l’épicerie! En outre, le lait de nos fermes fait déjà l’objet d’un contrôle régulier de qualité.

S’il y avait un réel souci envers la santé humaine, les autorités auraient depuis longtemps banni l’usage d’antibiotiques de croissance de façon préventive, des pesticides, des farines carnées données aux herbivores, de l’irradiation des aliments, des aliments transgéniques, etc.

En fait, l’obligation de pasteurisation force le fermier à livrer son lait au prix du gros, sans pouvoir faire de vente au prix de détail ou de transformer son lait facilement en yogourt ou en fromage. La pasteurisation est une transformation coûteuse, industrielle, qui modifie profondément la structure du lait et en affecte la qualité. A preuve, faire un bon fromage avec du lait pasteurisé relève presque de l’exploit.

L’Union paysanne demande au gouvernement de faire une véritable évaluation et de permettre aux consommateurs d’avoir accès à du lait cru de qualité.

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