Colbex Levinoff : Le Parti québécois doit déclencher une enquête publique et non administrative.

22 février 2013, Saint-Hyacinthe. « L’enquête administrative déclenchée par le gouvernement Marois, portant sur l’abattoir Colbex-Levinoff,  permettra aux responsables de ce fiasco de s’échapper », a déclaré Benoit Girouard, président de l’Union paysanne.

« C’est une enquête publique qu’il nous faut afin de s’assurer que les coupables soient traduits devant la justice », poursuit-il. Dès 2005, l’Union paysanne a été la toute première à dénoncer ce dossier qui sentait la collusion à plein nez. Sans relâche, elle a harcelé le gouvernement afin qu’il enquête, ce qui a été toujours refusé. L’Union paysanne avait prédit la faillite de Colbex et demandé au précédent gouvernement de protéger les producteurs coincés dans ce projet par leur propre syndicat.

Les producteurs de bovins et laitiers du Québec ont été menés directement à l’abattoir, autant par l’UPA, leur syndicat obligé, que le gouvernement, qui a entériné une série d’opérations douteuses dans ce dossier. Les agriculteurs québécois, qui n’ont pas accès à la liberté d’association, n’ont eu aucun recours face à l’UPA afin de faire échec à ce projet d’abattoir qui leur a été enfoncé dans la gorge. Maintenant qu’ils ont payé des dizaines de millions de dollars pour rien, maintenant que l’on sait qu’il y a eu incompétence de la partie syndicale et gouvernementale, serait-il possible au moins de leur rendre justice par une enquête publique?

Marcel Groleau, l’actuel président de l’UPA et Laurent Pellerin, ancien président de l’UPA, devraient être appelés à témoigner dans cette enquête afin de clarifier leur participation dans ce dossier. Le gouvernement Marois doit désormais se porter à la défense des producteurs et non pas des intérêts de l’UPA en déclenchant une vraie enquête.

Tout le dossier Colbex-Levinoff ramène sur l’avant-scène la trop grande proximité entre l’UPA et le gouvernement ainsi que l’absence de liberté d’association en agriculture au Québec. L’Union paysanne a joué un rôle de chien de garde1 en portant ce dossier, depuis sept ans, à bout de bras et sans ressource. Le présent lui a donné raison sur toute la ligne, signifiant l’importance de rétablir le pluralisme d’association en agriculture afin d’éviter à nouveau un tel dérapage.


1- Colbex Levinoff : Une fin digne de l’UPA Inc. (voir les autres communiqués sur le site de l’Union paysanne)

* Pour les journalistes qui en feront la demande, nous vous ferons parvenir une chronologie des évènements dans le dossier Colbex-Levinoff.


Pour information:

Benoit Girouard
Président Union paysanne
450-495-1910

 

Maxime Laplante
Vice-président
418-926-2473

 

L’Union paysanne est un syndicat agricole et citoyen qui intercède auprès du gouvernement, des médias et de l’opinion publique pour défendre les intérêts de la paysannerie. Ses membres sont majoritairement des agriculteurs, mais elle donne également une place aux citoyens soucieux de s’impliquer en faveur d’une agriculture et d’une alimentation à échelle humaine. L’Union paysanne c’est… l’Alliance de la Terre et de la Table.

 

L’Union paysanne est un syndicat agricole et citoyen qui intercède auprès du gouvernement, des médias et de l’opinion publique pour défendre les intérêts de la paysannerie. Ses membres sont majoritairement des agriculteurs, mais elle donne également une place aux citoyens soucieux de s’impliquer en faveur d’une agriculture et d’une alimentation à échelle humaine. L’Union paysanne c’est… l’Alliance de la Terre et de la Table.

Union Paysanne

Force collective organisée et représentative regroupant ceux et celles en faveur d’une agriculture et d’une alimentation paysannes. Nous voulons pratiquer une agriculture à échelle humaine, viable à long terme, respectueuse de l'environnement, axée sur la souveraineté alimentaire et l’occupation du territoire.

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